Quelques prophéties aléatoires

« Le monde est tel que tu l’acceptes chaque jour
Il se recompose avec tes inquiétudes
Et tes hésitations
Les angoisses qui te rongent
Sont celles que tu nourris
Les frontières qui t’arrêtes
sont celles que tu gardes. »

Ta dernière nuit sur terre
Ta rage te restera coincée
en travers de la gorge.

Tu douteras de ton ombre
Et tu ne supporteras plus
Ni frères, ni sœurs…
Ni père, ni mère…
Ni tes propres reflets.

Chacune des vérités de ta vie
Viendra te tourmenter,
Te rendre pâle et te faire vomir.

Ta propre odeur
Te sera insupportable

Le moindre de tes gestes
Sera ridicule
Le moindre de tes mots
Sonnera faux
La moindre des choses
Deviendra énorme !

Tu sentira ta chaire,
aussi tremblante que tes nerfs
aussi maudite que ton sang
aussi piteuse que ton âme.
Tu la sentira soudain, redouter le temps !

Tu te demanderas
« qu’ai-je fait de ma vie ? »
Et il n’y aura plus aucun dieux
pour te répondre.

Tu voudras jouer les prophètes
De l'agonie des mondes
Mais il n’y aura plus aucun sourd pour t’entendre.

L’imminence de ta mort
Achèvera ton arrogance
Et quelques cataclysmes supplémentaires
Aboliront tes prophéties puériles et inaudibles