dimanche 11 avril 2010
dimanche 17 juin 2007
Fantômes
"On veut être TOUT ! voilà ! Rien à foutre du vide !
C'est tout qu'on veut !
Plus le reste et ce qu'on oublie en prime !
Absolument Tout ! Y compris Rien ! Y compris le plus infime des trucs de dingues
qu'on a pas encore oser inventer !
Y compris la totalité de toutes les expériences
de tous les êtres en particulier !
Y compris se sentiment d'oscilliation
entre une totalité particulière
et une particularité de Tout !
Y compris d'autres univers !
D'autres dimensions !
Y compris la mort !
Y compris la vie !
Et rien que dans la vie
de pouvoir sentir
à un moment donné
que les possibilités
touche l'infini
de très très prés...
Alors avoir peur d'être seul,
d'être une toute petite chose fragile
perdue devant des immensités... Oui...
Et se rappeler que nous sommes TOUT...
Que nous sommes une expérience de TOUT!
Qui tente de TOUT ESSAYER !
C'est pour cela voyez-vous que tout se ressemble et que tout est toujours nouveau !
Chaque instant qui passe n'a jamais été vécu...
Rendez-vous compte...
Depuis l'aube de la nuit des temps,
depuis avant même que le temps n'existe
c'est la première fois que nous sommes maintenant !
Et cet instant ne se reproduira jamais une seule fois
dans l'étendue où les univers naissent et meurs en un clin d'oeil !
Et notez bien cette chose extraordinaire:
malgrés tout cela,
malgrés que cet instant soit totalement unique,
totalement éphémère
et totalement particulier
et bien...
NOUS SOMMES TOUJOURS MAINTENANT ! »
Poeticus Labyrinthus
Il y a cette histoire qui parle d'un labyrinthe infini.
Il est habité par toutes celles et tout ceux
qui s'y sont perdu-es jadis.
La plupart de ces habitant-es semblent avoir oublié-es
leurs origines ainsi que leur quête.
Il-les s'affairent à présent à agrandir le labyrinthe
encore et toujours
en construisants de nouvelles impasses pour y vivre.
A travers les siècles le labyrinthe gagne en complexité
et il est devenu presqu'impossible d'en sortir.
D'autant que la plupart de ses habitant-es ne croient pas
qu'il existe une sortie.
Dans certaine région du labyrinthe
il est même interdit de l'évoquer.
Il fut un temps où des plans avaient été tracés
par quelques explorateur-ices obstiné-es.
La plupart de ces plans furent brulées
lors de périodes troubles.
Mais certains morceaux auraient survécus.
Camouflés en documents anodins et transmis au hasard
(s'il existe !),
Parfois sous forme de poèmes codés
ou de proverbes curieux aux allures de plaisanteries.
La légende raconte que l'indication de la sortie
y est clairement mentionnée,
mais sous forme d'histoires ou d'allégorie imagée
pour mieux contourner la censure de l'époque.
Nous sommes déjà mort-es !
Plus la mort dure
Plus la force
qui rend la vie possible
Devient TERRIBLE
Plus la mort dure
Plus le désir
Devient VIOLENT
Plus la mort dure
Plus l'amour
Devient FOU
Vivante parmis les mortes
Apprenant chaque jours
Les grimaces et les courbettes
Apprenant chaque jours
A mourir un peu plus encore!
A redouter
le prochain spasme
la prochaine secousse
D'un monde
de plus en plus TERRIBLE
de plus en plus VIOLENT
de plus en plus FOU